Le Baron Perché
Adaptation pour la scène du roman d'Italo Calvino
“Pour bien voir la terre, il faut la regarder d’un peu plus loin.”

Le projet
Les arbres, la forêt et de manière plus générale, la nature, sont au coeur du Baron Perché. L’image d’un royaume aérien, des cabanes dans les arbres à la manière du village des enfants perdus dans Hook nous a tout de suite plu. Dans notre imaginaire, bercé de nos références d’enfance - Le monde de Narnia, Le secret de Terabithia, Les trois brigands - la forêt représente un univers débordant de mystères, à la fois effrayant et attirant. Un univers où l’homme n’est pas maître, mais au service de. S’il veut y vivre, Cosimo doit s’adapter à la forêt et non l’inverse.
A travers le texte, c’est une véritable hymne à la nature qu’Italo Calvino nous offre. Mais, si la nature est représentée dominante et florissante, il est aussi question de ses limites et de l’influence de l’homme. “Je ne sais pas si les livres disent vrais quand ils racontent que dans les temps anciens, un singe, parti de
Rome, pouvait, en sautant d’un arbre à l’autre, arriver en Espagne sans jamais toucher le sol.”
Ce rapport à la nature fait aujourd’hui écho à la déforestation, à la crise écologique et donc à ce qui s’efface, ce qui est détruit, ce qui disparaît. En traversant la vie de Cosimo, nous sommes fatalement confronté au temps
qui passe, au monde que l’on a connu enfant, à l’idée du monde “d’avant”. Mais avant quoi ? Avant de grandir ? Avant de prendre conscience, de réaliser ? Peut-être que c’est ce refus du personnage de se conformer aux normes de sa société et d’en proposer une alternative qui nous a poussés aussi, à nous lancer dans ce projet de création.
Nous avons voulu proposer une fable qui soit à l’image d’un être qui a choisi de vivre en dehors des sentiers battus, par refus de se soumettre à l’autorité, et ce sans violence et avec humour. Et pourtant, du haut de ses arbres, Cosimo est-il si libre qu’il y paraît ? Ne se retrouve t-il pas à son tour, piégé par son serment, prisonnier de son orgueil ? Car s’il y a bien une notion qui est questionnée ici, c’est celle de la liberté, du choix, du libre arbitre. Comment être fidèle à sa propre notion de liberté, à son libre-arbitre et à ses convictions
lorsqu’elles se retrouvent confrontées à d’autres ? Dans notre adaptation, nous avons décidé de concentrer cette question autour de la relation entre Cosimo et Viola. L’un et l’autre ont fait des choix radicaux pour poursuivre et vivre pleinement leur idéal, mais ces idéaux, s’ils sont au coeur de leur histoire, sont pourtant incompatibles. Alors que faire ? Quel est le prix à payer pour
poursuivre coûte que coûte son idéal ?
Nous avons voulu nous adresser aux jeunes dès onze ans (donc dès la sixième), les inciter à se questionner sur la notion de liberté - et plus particulièrement la liberté de penser et de faire des choix en toute conscience. Pour moi, le théâtre - et l’art ou la philosophie de manière plus générale - est l’espace du libre arbitre et de l’interrogation, le biais par lequel le spectateur apprend à se forger une opinion, à s’enrichir, à remettre en question ses convictions.
Ce texte, c’est une porte ouverte sur la possibilité de refuser et sur les limites de la liberté. Un fil de réflexion à tirer ensemble, puis à s’approprier.
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L'équipe
Mise en scène et création lumières - Mathilde Flament-Mouflard
Adaptation pour la scène - Mathilde Flament-Mouflard et Pierre Imbert
Nouvelle traduction - Niccolo Romero-Passerin
Musique originale - Niccolo Romero-Passerin
Scénographie - Nina Coulais
Interprétation - Pierre Imbert et deux musicien.ne.s, en cours
Nos co-producteurs
Le Théâtre Montansier de Versailles (78)
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Nos partenaires et soutiens
Le Théâtre de l'Eclat (27)
La compagnie des Petits-Champs, l'Etable (27)
Le Moulin de l'Hydre (61)
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Les rendez-vous de la saison 2025-2026
20 novembre 2025 - IMPULSIONS 2025 en partenariat avec l'Etincelle et le CDN de Rouen (76)
6 mars 2026 - Présentation de maquette, Théâtre de l'Eclat (27)
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